mardi 29 décembre 2015

La planter du santon



Comme quoi, on skiait déjà, en Palestine, il y a 2000+ ans.

samedi 5 décembre 2015

Un nouveau projet ultra secret de Stephen King

Dans le plus grand secret, le maître de l'horreur s'est lancé dans un projet d'une ampleur extra-ordinaire. Après avoir revisité un épisode historique avec l'assassinat de JFK, il va s'attaquer à un autre gros morceau de l'histoire de nos civilisations.

Ce que nous avançons ici est avéré. Nous avons croisé de nombreuses informations. En particulier, un stagiaire d'Amazon nous a fait parvenir ses dernières commandes qui démontrent indéniablement qu'il est en train d'amasser une documentation pour ce projet spécifiquement.





Ci-dessus: la liste de commande de S. King obtenue grâce à un employé anonyme d'Amazon. Malgré la mauvaise qualité du document, la thématique est évidente.


Vous l'aurez deviné à cette lecture: Stephen King est en train de préparer un ouvrage sur Jésus, le Christ ! Après JFK, il ne pouvait guère viser plus bas.

Ceci est corroboré par d'autres documents. En particulier, quelques pages de brouillon a été retrouvée dans les poubelles de Ray Berenger. De sources sures, il s'agit du traducteur en langue française du roman. La traduction est déjà entamée, car Stephen King insiste pour une sortie mondiale. Les pages sont passées dans une broyeuse de mauvaise qualité et nous avons pu les reconstituer pour la plupart.


Ci-dessus: le brouillon retrouvé chez Ray Berenger, traducteur de S. King pour la version française de l'ouvrage dont on ne connaît pas le titre, mais qui pourrait être: "L'évangile selon Stephen King".


Les passages que nous avons pu lire sont éloquents. Nous en reproduisons ci-dessous quelques extraits.

"La première fois que JC réalisa qu'il n'était pas un enfant comme les autres, il avait dix ans. Il venait de passer des heures à discuter avec des commerçants qui dénaturaient le quartier avec leurs étals, et qui essayaient d'imposer un modèle capitaliste qu'il trouvait particulièrement inhumain. JC leur parlait ainsi: "Qui a besoin de nouvelles sandales avant que les lanières de celles qu'il a au pied ne soient usées ?". Pendant ce temps-là, ses petits camarades jouaient avec une balle sur un terrain vague voisin. Ils se prenaient pour le gladiateur des stades en vogue qui se faisait appeler "Messi". Des pieds des gamins s'élevaient des nuages de poussière dont ils était recouvert. JC pris la direction de l'étendue d'eau la plus proche pour se débarrasser des grains de sable qui s'étaient infiltrés sous sa tunique lors d'une baignade. Alors qu'il nageait, il fut soudainement entouré d'un banc de méduses extra-terrestres. Alors que l'une d'entre elle l'approchait, il s'imagina lui échapper en s'extirpant de l'eau. Et c'est exactement ce qui se passa. Il fut soudainement au dessus des flots. Et il retourna au rivage  en marchant sur l'eau. Ce fut son premier miracle, dont personne ne fut témoin."


"JC se concentra et imagina les clous s'extirper de son corps. Les petits bouts de métal commencèrent à glisser hors de ses meurtrissure, au milieu du sang qui suintait. Un légionnaire voyant le phénomène prit peur et tenta de le maintenir sur la croix en le transperçant de sa lance.  Mas la lance ricocha sur son abdomen comme s'il était fait de l’alliage le plus dur. Les clous tintèrent en tombant au sol. Le corps meurtri glissa le long de la croix. JC se releva en s'appuyant sur son poing fermé et lança un regard de braise sur ses tortionnaires. Les lèvres fermées, il marmonna "Mourez comme vous avez souhaité me voir mourir". Des langues de feu s’échappèrent de ses doigts et poursuivirent les romains qui fuyaient en tout sens. Bientôt le mont du Golgotha était couvert de leurs chairs calcinées. L'odeur rappela à JC qu'il n'avait pas mangé depuis longtemps. Il n'avait pas bu beaucoup non plus, à peine un peu de vinaigre sur une éponge. Il soulagea pourtant sa vessie contre la croix avant de prendre le chemin de la vallée. Il réalisa qu'il devrait modifier l'histoire. Ce n'est pas ainsi qu'il souhaitait qu'on se souvienne de lui. Et le pouvoir de son imagination était tel qu'il savait à présent qu'il pourrait le faire."

"Sur son lit de mort, JC se demandait encore quel avait été le sens de son existence. Pourquoi les méduses de l'espace lui avait-elles confié cet extra-ordinaire pouvoir ? Ou bien était-il déjà en lui ? Comme celui d'un auteur dont le verbe se fait monde ? Était-il un des gardien de cette tour mystérieuse qu'il avait vu en songe ? Allait-il mourir sans plus de réponse ? JC se souleva sur ses maigres coudes pour regarder la lourde pierre qui fermait cette pièce qui devait être son tombeau. Alors il comprit que son règne n'avait pas à avoir cette fin. Son pouvoir avait encore grandi. A présent il pouvait imaginer la vie éternelle."




Nous sommes donc les premiers à vous l'affirmer : STEPHEN KING EST EN TRAIN D'ECRIRE UN ROMAN CHOC SUR JESUS CHRIST ! Quand vous le verrez sur les rayons, souvenez-vous que c'est ici que vous en avez entendu parler pour la première fois!






lundi 23 novembre 2015

J'ai soif !



Quand tu vas à un salon de vigneron et que tu trouves un stand vide, il y a surement une bonne raison. Ils sont gentil, ils ont laissé un petit mot en cas d'urgence/soif!

samedi 31 octobre 2015

Un embarquement distrayant

J'ai assité au travail d'un employé de British Airways qui a mis une bonne 1/2 heure à installer les petits cordons délimitant le passage pour embarquer. Je n'ai pu en filmer qu'un petit morceau, mais c'était plutôt drôle. Cela ne le rend pas vraiment dans la vidéo, mais je vous promets qu'on se serait cru dans un sketch des monty pythons.



Une petite vidéo sur dailymotion.

lundi 26 octobre 2015

Petite lettre pour la SNCF


Chère SNCF,

Je te remercie pour la lettre que tu viens de m'envoyer, accompagné du billet pour lequel je te demandais une compensation en raison du retard que j'avais subi. Tout d'abord, je suis désolé de t'avoir fait ressentir des regrets qui t'ont surement empêcher de dormir au moment de m'envoyer cette cruelle missive. Ne t'en fais pas, je m'en remettrai. Il est vrai que le retard n'était pas énorme. Je pensais qu'il avait dépassé les 30 minutes qui définissent la limite du dédommagement, mais si tu m'assures qu'il n'en comportait que 29, je te crois volontiers. Je ne regarde pas ma montre à ce point.

Par contre, ce que je ne comprends vraiment pas, c'est pourquoi tes agents distribuaient sur le quai à notre arrivée les enveloppes à renvoyer en cas de retard si le train était bien à l'heure ?

Avec ma sincère moquerie,
A.S.



PS: la référence du dossier a été retirée, et les éléments personnels ont été effacés dans la lettre de mon amie SNCF.



MISE A JOUR LE 10 NOVEMBRE 2015:

Ma chère copine SNCF vient de m'envoyer une nouvelle lettre. Comme toutes les belles filles captricieuses, elle a changé d'avis ! Avec ses mots doux à elle : "Un premier traitement de votre dossier a abouti à une réponse négative. Suite à une nouvelle analyse, je vous adresse ci joint un bon voyage de ...". Comme quoi, je n'avais pas tout à fait tort de dans ma petite lettre ci-dessus...




mercredi 21 octobre 2015

Nom de Zeus!

Nom de Zeus!

lundi 12 octobre 2015

Etude de la minorité de ceux qui préfèrent voir Giroud que Benzema à la pointe de l'attaque de l'équipe de France

par Ambroise Sulies
de l'Institut Sociologique du Football et de la Coiffure


A chaque apparition de Giroud en équipe de France (le plus souvent en remplacement de Benzema), on voit passer des monceaux de remarques très étonnantes sur les réseaux sociaux. Selon celles-ci, cet attaquant ne mériterait pas sa place (même lors qu'il marque les 2 seuls buts de son équipe dans un match). Quelques exemples récoltés sur twitter illustrent ce point:

  • "Même s'il fait un bon match, ca ne change pas ce que je pense de lui" (on se demande donc sur quels critères portent les choix du supporteur)
  • "Giroud joue, les racistes sont de sortie" (ma seule interprétation de ce commentaire est l'idée que les supporteurs de Giroud le préfèreraient à Benzema du fait du détail de leurs origines socio-culturelles différentes, un argument qui ne me serait jamais venu à l'esprit).
  • "Si benzema avai joué ce soir il aurai changé le monde" (où on découvre que Benzema est le Messi de certains, avec un rôle prophétique à jouer pour non seulement le football, mais le monde). 
  • "Je suis sûr que Giroud a payer les défenseurs et le gardien pour le laisser marquer Giroud" (accusations de tricherie pour expliquer sa performance).

Il s'agit d'une véritable avalanches de commentaires qui laissent penser que Giroud n'aurait rien à faire en équipe de France.  On a même entendu quelques sifflets parfois lors de ses sorties, ce qui montre surtout que les supporteurs Français sont de piètres supporteurs (mais les amateurs de football le savaient déjà). Vu les phrases copiées ci-dessus, il semble aussi qu'ils ne soient pas meilleur du coté de l'orthographe.

Et pourtant, même sur twitter, on trouve des personnes qui défendent Giroud, et le préfèrent à Benzema. Afin de comprendre les motivations de cette minorité, j'ai mis en place le sondage ci-dessous. Les raisons possibles que nous avons identifiées sont 1) le style de jeu de l'un des joueurs par rapport à l'autre 2) L'histoire personnelle et footballistique différente des deux joueurs 3) L'argument du racisme avancée par un internaute 4) La coiffure de Giroud dont il est souvent question dans les médias, (probablement plus souvent que de son type de jeu).

Le sondage ne semble plus s'intégrer proprement à cette page, aussi vous pouvez le retrouver à ce lien : http://www.123votez.com/sondages/sondage-gratuit-80641_10361973.php
sondage


Nul doute que ce sondage permettra de mieux comprendre d'un point de vue sociologique la catégorie des personnes qui préfèrent Giroud à Benzema. Merci de votre participation.

dimanche 4 octobre 2015

Surveillez vos enfants au restau



Devant un restaurant américain. "Nous donnerons aux enfants non surveillés de la redbull et un chaton gratuit". Voilà qui fait froid dans le dos.

samedi 26 septembre 2015

mammifères

"Ne pas cogner sur la vitre, cela perturbe les mammifères qui travaillent sur les fossiles".

vendredi 18 septembre 2015

Les américains ne sont pas tous idiots


Les américains ne sont pas tous idiots. J'ai d'ailleurs moi-même de très bons amis qui sont américains. Mais bon, je vais avoir du mal à lier des liens d'amitiés avec le conducteur de ce véhicule.


samedi 5 septembre 2015

Pour les fans italiens de Star Trek

Pour couper là où aucun homme, où personne n'a jamais coupé.

vendredi 7 août 2015

La vraie mesure de l'affluence relative dans les stades de football

par Ambroise Sulies,
Défenseur central au Marseille Provence Research Club


1-INTRODUCTION

Les journaux sportifs nous fournissent régulièrement une information de la plus haute importance: le taux de remplissage des stades de football [e.g. 1]. Et nous lisons alors avec amusement les commentaires qui sont faits de ces chiffres. Nous pouffons en effet car la pauvreté de ces analyses témoignent indéniablement de l'inculture scientifique de leurs auteurs. L'idéal serait que L’équipe et autre France Football recrutent massivement des scientifiques. Doutant légèrement de la réalisation de cette hypothèse, je propose ici une analyse scientifique du taux de remplissage des stades.


La plupart du temps, comme dans la référence [1], les auteurs proposent in fine un simple classement sur la base de ce taux. Ainsi le PSG (Paris Sans Gaudin) finit bon premier avec 95,5% de remplissage, ce que les journalistes attribuent aux résultats et l'attractivité du club de la capitale. L'OM (Odieux Marseillais) pointe à la septième position, ce qui permet aux journalistes (souvent eux-même supporter parisiens) de se gausser de leurs rivaux. L'Association Sadique de Monaco FC (ASMFC) arrive en dernière position, ce qui fait plaisir à tout le monde car pour une fois, on est plus riche qu'eux (et en plus ils ne sont même pas français, on est encore bien gentil de les laisser jouer dans notre championnat).

Las. L'analyse des journalistes et autres commentateurs s'arrête là. Il y a pourtant beaucoup mieux à dire. Pour ce faire, j'ai collecté de nouvelles informations: le nombre d'habitants pour les villes de France [2] et pour Monaco [3] et la capacité des stades de chacune de ces villes [4].

2- TAUX DE REMPLISSAGE EN FONCTION DU NOMBRE D'HABITANTS

La première chose à étudier est la variation de ce taux de remplissage en fonction du nombre d'habitants, ce qui est montré sur la figure ci-dessous.



On constate immédiatement que les très grandes villes (Paris et Marseille) tendent à avoir des taux de remplissage élevés. Pour les autres villes, on ne voit pas de relation très claire. Cela signifie-t-il que les habitants des grandes villes vont plus volontiers au stade? Bien sur que non, car nous n'avons pas tenu compte d'un autre paramètre de grande importance : la capacité du stade. 

3-LA CAPACITÉ DES STADES

La figure suivante illustre que la capacité des stades augmente avec la taille des villes  qui se disposent dans la figure le long d'une loi linéaire qui a été portée sur la figure (traits pointillés). On constate cependant des écarts. Les villes dont le nom commence par la lettre "L" (Lille, Lyon) sont plutôt au dessus de la loi moyenne alors que Paris et Marseille sont en dessous (Paris est même tellement plus bas de la relation que le Parc des princes devrait peut-être être rebaptisé "Le parcounet du petit prince"). La raison qui poussent les villes en "L" à construire de plus grands stades n'a pas encore été identifiée (mis à part peut-être que L se la pètent).


4-LE NOMBRE DE SPECTATEURS PAR HABITANTS

Deux petites opération nous fourniront un indicateur qui met mieux en lumière les villes où l'intérêt pour le football est élevé. La première consiste à multiplier le taux de remplissage par la capacité du stade, nous obtenons alors le nombre de spectateurs moyen dans ce stade. Nous pouvons finalement diviser ce chiffre par le nombre d'habitants de la ville et obtenir le nouvel indicateur : le nombre de spectateurs moyen par habitant.

La figure ci-dessous compare cet indicateur avec le taux de remplissage si cher aux journalistes. Et nous voyons à présent une image tout à fait différente. 

Discutons de quelques exemples. 
  • Alors qu'une ville comme Montpellier est proche du bas du classement en terme de taux de remplissage, elle est en réalité au même niveau que Toulouse ou même Marseille quand on rapporte le nombre de spectateur au nombre d'habitants ! Je pourrais me tourner vers l'un de ces nouilles de journalistes et lui demander: "L'eusses-tu cru ?". 
  • La lanterne rouge (comme son maillot) au taux de remplissage, Monaco, se retrouve autour de 0.2 spectateurs par habitants, ce qui est tout à fait honorable et dans la moyenne. 
  • On se doit de féliciter Guimgamp qui devance largement toutes les autres villes selon le nouvel indicateur, un résultat qui n'étonnera pas ceux qui connaissent le monde du ballon rond hexagonal. En effet, il y a plus de spectateurs au stade que dans la ville, cas unique (le seul cas similaire connu concerne les listes électorales de certains arrondissements de Paris et de certaines îles). Les mauvaises langues argumentent que la raison de ce résultat est l'absence d'autres activités possibles dans les campagnes bretonnes, mais comment alors expliquer le résultat de Lorient ? Certains ont proposé que prononcer les mots "En avant, Guingamp" exciteraient des zones particulières du cerveau, mais le mystère reste entier.
  • Terminons par le cas du PSG. Le PSG a le meilleur taux de remplissage... et le plus mauvais ratio spectateurs/habitants. Deux facteurs contribuent à ce résultat. Premièrement, la petitesse du stade en rapport à la population de la ville lumière que nous avons déjà évoqué. Deuxièmement, Paris n'est en réalité pas une ville de football (contrairement à Guingamp) car ses habitants sont issus d'une plus "haute" société qui méprise le bas peuple et ses activités.


5-CONCLUSION

On voit donc qu'une réelle analyse du nombre de spectateurs dans les stades français nous mène à des conclusions bien plus intéressantes que le simple étalage du taux de remplissage. Elle nous pousse jusqu'aux limites de la sociologie et de la politique. C'est finalement peut-être pour cette raison qu'elle n'est pas effectuée dans les journaux sportifs.

Références:
[1] http://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Dix-choses-a-savoir-avant-le-debut-de-la-nouvelle-saison-de-ligue-1/579745
[2] http://www.toutes-les-villes.com/villes-population.html
[3] https://fr.wikipedia.org/wiki/Monaco
[4] http://sport.lepoint.fr/football/ligue-1/statistiques/spectateurs

samedi 18 juillet 2015

Au travail...



Allez... Au taf...

mardi 14 juillet 2015

14 juillet


Quelque part, on pense célébrer la fin de privilèges divins nonobstant les monarchies qui nous entourent. Quelque part, on célèbre les droits de l'homme, l'égalité, la liberté et la fraternité, ce qui logiquement devrait signifier aussi la fin de l'exploitation de certaines catégories de personnes par d'autres, une moindre disparité des richesses.

Il suffit d'ouvrir les yeux pour comprendre que la révolution à fêter n'a pas encore eu lieu.

mercredi 8 juillet 2015

De la musique, Dansons en musique


par Ambroise Sulies
de l'Institut Isadora Cokenstock

La musique est souvent associée à la danse. Ainsi, on se rend dans des discothèque pour  écouter des disques, certes, mais aussi se déhancher[1]. Du moins c'est ce que l'on m'a dit, car comme je l'ai mentionné dans d'autres articles de cette série, j'étais ignare en la matière il y a encore peu de temps[2].

Alors que j'entamais les réflexions qui mèneraient à l'opus majeur que vous avez sous les yeux, un souvenir d'enfance revint à ma mémoire. Dans la berline familiale que conduisait mon père, nous rentrions au domicile après un repas chez mes grands-parents. Nous roulions doucement à la sortie d'un village dans lequel se déroulait une fête votive comme il y en a tant, profitant des douceurs du début de l'été. Au loin, nous pouvions voir la place du bourg sur laquelle les habitants s'en donnaient à cœur-joie. Ils bougeaient sur la piste alors que retentaient des mélopées aussi inoubliables que  « Ho Hé Ho Hé capitaine abandonné » ou bien « Et tu danses, danses, danses, c'est ta façon d'aimer », mais je ne peux en réalité que le subodorer. En effet, nous étions déjà à distance lors de cette observation, et les fenêtre du véhicule étaient remontées. Je regardais donc les villageois et les villageoises guincher en silence. Les personnes qui dansent semblent penser que leur mouvements s'accorde sublimement avec les notes et offrent un spectacle grandiose mais mon observation établit que ces trémoussement sont ridicules quand il n'y a pas de musique pour les justifier.

Une autre expérience me rendit perplexe. J'assistai un jour au mariage d'un ami sourd et muet. De nombreux invités souffraient du même handicap. Je pensais à tort que cela réduirait l'intérêt des activités traditionnellement associées à des épousailles. Mais quand le DJ passa les premiers morceaux en invitant chacun à se diriger vers le milieu de la pièce, dans l'espace laissé vacant par les tables disposées en "U" (ce que j'évitais soigneusement de faire), je constatai avec stupeur que les sourds ne se firent pas prier. Ils s'approchèrent des baffles pour sentir les vibrations (les touchant parfois de la main) et se mirent à gigoter en rythme, aussi bien (sinon mieux) que la plupart des entendants.

Ainsi donc, voir danser des personnes sans entendre les accords sur lesquels ils remuent les rend ridicule; et pourtant la qualité de la gestuelle est indépendante du fait d'entendre ou pas les notes. Tel est un des grands paradoxes du duo danse et musique, un mystère que je n'ai pas encore résolu[3].

Notes[4]
[1] Mon assistant de recherche (stagiaire payé au lance-pierre, et encore c'est bien parce que l'on m'y oblige) me signale que mon vocabulaire est connoté d'une certaine ringardise.
[2] Mon assistant de recherche pense que ces lacunes ne sont toujours pas comblées.
[3] Autres grands mystères non résolus par l'auteur: le voyage spatio-temporel, et les femmes.
[4] Les notes de bas de texte ont été rédigées par mon assistant de recherche, Gérard Mendaissou.



D'autres articles dans cette série:
http://sulies.blogspot.fr/2015/01/de-la-musique-pre-face-b.html

jeudi 11 juin 2015

De la musique, Jasons sur les clubs de jazz


Par Ambroise Sulies
du Journal des Arts ZéZétiques

Dans le cadre de l'étude en cours sur la musique, j'ai du fréquenter divers types de lieux en lesquels se déroulent les évènements musicaux faisant l'objet de mon travail, de bouges infâmes abritant des groupes inconnus aux plus grandes arènes et stades accueillant les vedettes de la variété internationale[1]. Un certain nombre de ces emplacements relèvent d'une catégorie que nous pourrons globalement intituler « club de jazz ». 
Jonasz (1985)[2] les décrivant fort mal, je vous déconseille cette étude si vous désirez en obtenir une vision honnête (même si je dois reconnaître qu'elle est malheureusement plus populaire que l'article que vous avez sous les yeux). Ces clubs sont caractérisés par une ambiance feutrée,  plutôt sombre mais sans être obscure; des verres de cognac à siroter (auxquels on appliquera une rotation avec un rythme modéré pour en libérer les arômes et parce que cela fait bien ) en appréciant la musique que prétend improviser un groupe (en général un quatuor), un air qui semble toujours être le même à l'oreille non experte. 

Un certain cérémonial doit être respecté. Ainsi, il est de bon ton de secouer la tête en rythme avec la musique (d'un rythme ni trop rapide ni trop lent, scientifiquement calculé pour permettre aux muscles du cou de jouer sans subir en retour  douleurs et torticolis. Ces mouvements pourraient accompagner bien d'autres types de musique, mais il s'agit en réalité d'un signe de reconnaissance (à la manière du salut particulier des franc-massons). Cela vous permettra de vous assurer que vous ne vous êtes pas trompés et que vous êtes bien dans une boîte de jazz. 

Il y a cependant deux grandes écoles dans les clubs de jazz qui séparent inéluctablement le public en deux camps opposés : ceux qui secouent la tête en cadence de gauche à droite, et ceux qui secouent la tête en cadence de haut en bas. C'est le plus grand mystère sur lequel je me suis douloureusement cassé les dents au cours de cette longue étude de la musique. Je n'ai pu, malgré un travail attentif, corréler la direction de l'oscillation de la tête (verticale ou horizontale) avec aucun autre paramètre décrivant les individus de ces deux populations. Si un lecteur a une bonne idée à ce sujet, je lui propose de me la suggérer et nous mettrons ensemble sur pied un procédé expérimental afin de vérifier ses hypothèses.


Notes:
1-Rien que dans la cité phocéenne, j'ai vu ainsi Paul McCartney se déchainer devant 60.000 personnes au stade vélodrome, et Paul Giovannoli grâter une guitare désaccordée au fond du café "Les cigales", non loin du vélodrome (celui du quartier des Olives).
2-"La boîte de jazz", Michel Jonasz, 1985, http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Bo%C3%AEte_de_jazz

D'autres articles dans cette série:
http://sulies.blogspot.fr/2015/01/de-la-musique-pre-face-b.html


samedi 23 mai 2015

bidi-bidi-bidi-nate!

Voici ce que j'ai vu à Paris ce samedi.

















Ils ont un petit air de famille, non ? 

Bien, d'accord. Sous la pression, je dois préciser que je ne les ai pas vu par hasard: c'était à Geekopolis. Il y avait beaucoup d'autres choses très intéressantes, des démonstrations de combat GN, des robots qui font vraiment des choses (comme jouer au foot avec un petit cube rouge, ce qui n'est certes pas très utile, mais notons leurs progrès), des livres, des jeux, des maquettes de navires stellaire, des gens déguisés en toute sorte de chose que j'ai parfois reconnues (doctor who, chewie, nains, gandalf) et souvent pas du tout.


vendredi 1 mai 2015

De la musique: quand les musiciens disparaitront

par le Dr Ambroise Sulies
du laboratoire de musicologie et de numérologie 
de la siténuver de Marseille-Aix


Commençons par sur une simple constatation. Alors que les orchestres symphoniques se situaient au sommet de l'art musical il y a quelques centaines d'années, ce sont plutôt les Big Bands américains qui ont marqué les décennies du début du XXème siècle, avant que les  groupes de musique les plus populaires ne soient dominés par des bandes de quelques garçons (parfois dans le vent, et parfois très populaires, voir par exemple [1]).  Aujourd'hui les artistes les plus connus ont atteint un individualisme tel qu'ils peuvent se présenter seul ou presque devant le public.

Ci dessous, j'ai reporté les données d'un échantillon sur la base duquel nous allons poursuivre notre analyse.

AnnéeNombre de musiciensArtiste, groupe / œuvre
178835Mozart, Symphonie no 41
182470Beethoven, 9ème
183080Berlioz, Symphonie fantastique
193517Count Basie Orchestra
19604The Beatles
19624Rolling Stones
19764U2
19991Anaïs Croze
20031Grands Corps Malade


En construisant un graphe montrant le nombre de musiciens en fonction de l'année, j'obtiens la figure ci-dessous (en utilisant la pointe de la modernité en manière d'analyse: le logiciel SuperMongo bien connu dans les milieux astronomiques et fétichistes [2]).


La décroissance du nombre de musiciens  est manifestement exponentielle (le diagramme est en échelle logarithmique). La ligne bleue indique un ajustement de moindre carré. Vous remarquerez qu'elle croise le nombre fatidique de 1 musicien en 2032. Au delà de cette année, la musique sera jouée par des groupes de moins de 1 musicien en moyenne.

Comment interpréter ce résultat étrange ? Il faut pour cela le rapprocher de la prédiction de Vernor Vinge [3]. Ce mathématicien a annoncé que vers 2030 (notez la similitude des dates), les ordinateurs deviendront plus complexes que nous, et nous pouvons nous attendre alors à de grands changements. Une possibilité est en particulier l'apparition d'une conscience artificielle, qui grâce à ses facultés supérieures pourrait prendre le dessus sur l'espèce humaine, et pourquoi pas dans les domaines culturels et artistiques ? Autrement dit, à partir de 2030, les musiciens ne seront tout simplement plus humains. Cette transformation trouve déjà ses prémices dans la diminution exponentielle du nombre d'artistes nécessaires à la production d'une œuvre musicale.

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REFERENCES:
[1] Schulman, E. , Boissier S., 2001; "How should fame be measured quantitatively ",  Annals of Improbable Research Online. https://web.archive.org/web/20131030014240/http://members.verizon.net/~vze3fs8i/air/fame2.html
[2] Lupton R, Monger, P., 2011, "The Joy of Supermongo", http://www.astro.princeton.edu/~rhl/sm/
[3] Vinge, V., 1993 http://www.mindstalk.net/vinge/vinge-sing.html



Les articles dans cette série:
- http://sulies.blogspot.fr/2015/01/de-la-musique-pre-face-b.html
- http://sulies.blogspot.fr/2015/02/les-musiciens-sont-snobs.html
- http://sulies.blogspot.fr/2015/03/de-la-musique-opera-ou-football-cest-la.html
- http://sulies.blogspot.fr/2015/04/de-la-musique-une-note-politique.html
- http://sulies.blogspot.fr/2015/05/de-la-musique-quand-les-musiciens.html


jeudi 2 avril 2015

De la musique, Une note politique ?


par Ambroise Sulies,
du Laboratoire Musicologique de Science Popo

Pour les besoins de l'enquête que je menais concernant la musique, je me rendis dans une taverne traditionnellement fréquentée de musiciens du fait de sa proximité de l'opéra de la ville. J'en repérai un qui ne me semblait pas tout à fait dans sa peau et restait isolé du troupeau. Je prétextai le manque de place pour m'installer à sa table. Menant habilement la conversation (et lui offrant quelques cocktails), je l'amenai à m'expliquer la mécanique humaine d'un ensemble musical (parfois appelé orchestre). Alors que je pensais naïvement que chacun prenait sa place dans un tout harmonieux, il m'expliqua qu'il s'agissait en réalité d'un milieu impitoyable, plein de rancœurs, jalousies et médisances.
 
Ainsi, lorsque la dernière note d'un concert a retenti, le soliste vient serrer chaleureusement la main du chef d'orchestre. Ils se congratulent mutuellement et chacun demande à l'assistance d'applaudir l'autre. Ils se livrent en réalité à un cérémonial derrière lequel ils masquent mal la haine qu'ils se vouent l'un à l'autre, chacun s'imaginant la vedette de la soirée, estimant l'autre bien moins bon que lui-même, lui attribuant le moindre couac du concert. Même à l'intérieur du corps des joueurs d'un même instrument, se retrouve un schéma hiérarchique et haineux. Combien d'archers de second violons ont été plantés dans le dos de premiers violons dans l'espoir de rendre leur place vacante ?
 
Cette concertation avec ce concertiste, un second basson désabusé, m'ouvrit les yeux sur la dimension politique de la musique. L'écoute attentive de musique dite classique confirma cette intuition, et je ne l'expliciterai que par deux exemples :

a) Dans un opéra, les membres de l'orchestre sont nombreux, mais les applaudissements ponctuent la performance vocale d'un artiste. Cette approche est extrêmement individualiste. On se moque du labeur des masses (ici, l'ensemble de l'orchestre) alors que l'on admire une personne qui sort du lot. On est en pleine méritocratie élitiste. Le même effet peut être vu dans tout morceau mettant en valeur de manière exubérante un soliste par rapport à l'ensemble des musiciens qui l'accompagnent.

b) A l'opposé, une symphonie n'a de sens que dans la combinaison de nombreux instruments travaillant ensembles, s'unissant pour produire une œuvre grandiose, ne mettant pas une personne en avant, mais la communauté. C'est ce que j’appellerai « l'effet fanfare ». Dans une fanfare, aucun des instruments ou des musiciens ne sont particulièrement mis en avant, mais c'est l'ensemble qui fait sens. Et c'est cela qui nous enchante.

Certainement, la simple évocation de ces deux systèmes me fait préférer l'un à l'autre, bien indépendamment de l'effet que les notes elle-même exercent sur mon cerveau. Je choisis donc (b) par rapport à (a), pour des raisons politiques. Et par effet de conséquence, je me sens plus à l'aise en écoutant l'un que l'autre, et je finis par l'apprécier plus. Ainsi donc, mes goûts en matière de musique ont bien une dimension politique. Camarade musicien, mesure donc la portée de tes partitions qui se manifeste ainsi.



Les articles dans cette série:
- http://sulies.blogspot.fr/2015/01/de-la-musique-pre-face-b.html
- http://sulies.blogspot.fr/2015/02/les-musiciens-sont-snobs.html
- http://sulies.blogspot.fr/2015/03/de-la-musique-opera-ou-football-cest-la.html
- http://sulies.blogspot.fr/2015/04/de-la-musique-une-note-politique.html
- http://sulies.blogspot.fr/2015/05/de-la-musique-quand-les-musiciens.html


vendredi 20 mars 2015

Sur le sévice après vente d'Alinéa


20 mars 2015: j'ai besoin de me défouler.


Comme ils nous distraient, ces magasins qui vous donnent comme seul contact un numéro de téléphone de SAV qui ne répond jamais.

Le vendeur vous a dit que l'on vous contacterait "très rapidement", "dans la semaine" pour fixer la date de livraison. Quand dix jours plus tard, vous commencez à vous poser des questions, vous constatez avec stupeur qu'ils vous ont donné deux pauvres numéros sur le ticket de caisse auxquels ils ne répondent absolument jamais. J'en suis quand même à une vingtaine de tentatives étalées sur 2 jours. Je vous ferais un bilan plus complet ultérieurement.

Alors, vous pensez qu'il y aura certainement un email quelque part, sur un site: ils sont modernes, ils vendent en ligne, ils doivent bien avoir une adresse email... Hé bien non, à l'êre d'internet, ces malins parviennent à se débrouiller pour ne laisser aucune trace d'une adresse e-mail où vous pourriez les joindre. J'ai en fait trouvé une adresse dans une offre d'emploi datant de quelques mois. L'email n'était déjà plus valide!

Ils vous diront qu'il y a bien sur leur site internet un formulaire de contact. Mais pour l'utiliser, vous devez commencer par créer un compte à votre nom (histoire qu'on puisse vous spammer, heu je veux dire vous proposer des offres exceptionnelles). Mais le formulaire de contact vous propose de choisir la commande concernée, en supposant que cette commande a été effectuée sur le site. Comme vous avez effectué votre commande en magasin, et avant d'avoir créer votre compte, vous ne pouvez pas aller plus loin avec ce formulaire.

Alinéa propose donc un SAV inexistant, une impossibilité totale de suivre votre commande, ce qui ne les empêche pas d'encaisser votre paiement asap. Comme quoi le service finance doit être mieux fourni que le service SAV chez cette fabuleuse enseigne. D'ailleurs, on parle plutôt dans ce cas de "sévice" après-vente.

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24 mars : mise à jour.

Après 3 jours de tentatives sur les deux numéros du magasin (accueil et service après vente), pour un total de plus de 40 appels, je finis par obtenir quelqu'un au téléphone. On me passe le service livraison qui me rappelle et me confirme qu'on me contactera bientôt pour un rendez vous de livraison. Miracle, on me rappelle en effet le jour suivant, pour un rendez-vous le lendemain, dans le créneau 10h30 à 14h30. Je prends donc ma journée pour attendre mon nouveau meuble.

A 15h30, commençant à me poser des questions, je tente d'appeler le magasin. 5 tentatives infructueuses au SAV. Ma troisième tentative à l'accueil (en laissant sonner jusqu'à 10 minutes, pendant lesquelles des messages publicitaires sur les facilités qu'offre Alinéa, par exemple en termes de livraison) finit par aboutir (40 minutes au total avant de parler à quelqu'un). L'interlocutrice finit sa conversation avec sa voisine avant de s'occuper de moi. Enfin, elle consulte mon dossier, prend mon nom à 2 reprises car j'ai épelé trop vite la première fois. "Ha oui, moi ça me dit ce matin, je vous passe le service livraison". Après quelques minutes d'attente, un type m'explique qu'effectivement, ce matin, au moment de remplir le camion, ils se sont rendu compte qu'il y avait une erreur d'inventaire : mon canapé n'est pas disponible. Mais ils n'ont pas pensé à me prévenir, et j'ai donc attendu toute la journée, pour rien. C'est drôle, non ? Là où cela devient hilarant, c'est qu'il m'explique ensuite qu'il faudra attendre que le magasin se ré-approvisionne avant qu'ils ne me recontactent pour une nouveau rendez-vous. Ce réapprovisionnement étant prévu dans un peu plus de deux semaines.

Je sens que j'ai bien fait de commencer à vous raconter mes aventures, cela risque de durer.

A suivre.


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11 avril, nouvelle mise à jour.

Puisque l'on m'avait dit que le magasin devait recevoir mon produit le 7 ou 8 avril, je décidai d'écrire un email le 10 à hotline.ecom@alinea.fr afin de m'enquérir de l'état de ma commande, puisque l'on ne m'avait pas encore recontacté. Je n'avais pas trouvé cette adresse moi même, mais un camarade particulièrement au fait d'internet avait utilisé un outil qu'il appelait "gougueule" pour la trouver pour moi. Après un deuxième message de rappel, je recevais la réponse suivante:

Bonjour ,

Veuillez nous excuser pour ce désagrément , malheureusement vous n'êtes pas sur la bonne adresse mail afin d'effectuer votre réclamation.

Ci-joint la bonne adresse : relationclients.aubagne@alinea.fr

Nous vous souhaitons une agréable journée !

Très cordialement

J'écrivais donc à cette nouvelle adresse, relationclients.aubagne@alinea.fr, et n'ayant pas reçu de réponse après un rappel, je décidais d'appeler pendant que je  préparais mon repas. Après 20 minutes d'attente, ma première interlocutrice ne trouvait pas mon dossier et me transférait à une seconde personne du service clientèle. Celle-ci me faisait patienter pour chercher mon dossier, mais ne le trouvait pas non plus. Elle me demandais alors quelques informations, puis me faisait patienter, le temps de contacter le service livraison. J'avais finalement ma réponse. Le magasin serait finalement livré "en fin de semaine", et je pouvais m'attendre à la livraison de mon canapé si attendu la semaine suivante...

A suivre ...

15 avril , une toute petite mise à jour.

J'ai reçu une réponse au rappel que j'avais renvoyé à la première adresse contactée. Celle à laquelle on m'avait répondu une première fois que ce n'était pas de leur ressort:

Nous nous excusons pour le désagrément et contactons le magasin afin qu'il vous rappel au plus vite.

Donc, cette fois-ci, c'est de leur compétence.  Ils ont changé d'avis entre 2 emails.

En tout cas, le magasin a finit par me répondre par un mail précisant que le magasin serait livré "à compté du 21" (qu'est ce que cela veut dire...), et un des collègues de l'auteur de ce message m'a ensuite rappelé (comme quoi la communication grince même dans le service.  Lui n'était pas trop sur de la date en question, il doit vérifier et me rappeler plus tard...

A suivre ...

25 avril, une dernière (?) mise à jour.

 J'ai été appelé, rendez vous fut pris, les livreurs sont venus. J'ai les fesses sur mon canapé. Je suis heureux. J'ai vraiment exagéré avec cette petite histoire. Après tout, cela a mis à peine 6 semaines, quand on me l'avait promis en 1 à 2. Quand je pense que j'ai eu l'outrecuidance de demande un petit geste commercial en échange de ce petit retard!



dimanche 1 mars 2015

De la musique, Opéra ou Football : c'est la même chanson


Par Ambroise Sulies, 
du Montpellier Hérault Sociologie Club

Dans cet article, j'argumente que le football et l'opéra sont la même chose. Je prends l'opéra comme exemple extrême, mais le raisonnement s'applique à tout événement musical, voire théâtral. J'entends déjà les levées de bouclier chez les uns et les autres. Pourtant, après avoir étudié ces deux phénomènes attentivement, je peux certifier qu'ils sont identiques sociologiquement parlant, ce que je vais démontrer ci-dessous.
Commençons par une définition, celle d'un « spectacle » qui devra vérifier l'ensemble des hypothèses ci-dessous :

a) Une population se réunie régulièrement pour y assister. Il s'agit d'un point essentiel : il n'y a pas de spectacle sans spectateur selon cette définition.
b) La dite population (du moins dans sa majorité) paye un ticket d'entrée.
c) Cette population se caractérise par des tenues vestimentaire identitaires.
d) Cette population entre en communion pendant le spectacle.
e) Les individus discutent du spectacle qu'ils ont vu une fois celui-ci terminé.


Cette définition est très spécifique puisqu'elle inclue 5 points distincts et clairs, aisément vérifiable. Peu de travaux sur le sujet proposent une définition aussi peu sujette à interprétation. Vérifions à présent que ces 5 critères s'appliquent au football et à l'opéra.

a) Au football, les fans de telle ou telle équipe se retrouvent au stade tous les 15 jours en moyenne pendant une saison sportive normale. Les plus fidèles d'entre eux prennent des autocars pour aller voir leur équipe jouer dans d'autres stades. Certains amateurs, sans être attachés à une équipe en particulier, décident de temps en temps de se rendre au stade pour voir telle très bonne équipe, ou bien un joueur particulièrement doué du pied (ou de la tête). Les aficionados de l'opéra eux-aussi voudront régulièrement assister à une représentation dans leur ville, et seront prêts à se déplacer (aller à la capitale, peut-être) pour voir tel ténor particulièrement talentueux, telle diva à la capacité pulmonaire étonnamment développée.


b) Au stade comme à l'opéra, on paye un billet d'entrée. Les chantres de la culture condamnent parfois les « scandaleux »  salaires des joueurs de football, mais ils oublient volontiers qu'une place d'opéra coûte en général bien plus cher qu'une place dans un stade de ligue 1. Les cachets des stars les plus prestigieuses à l'opéra sont certes plus modestes que les stars du football (15 000 euros brut par soir, référence : http://www.lefigaro.fr/musique/2009/10/09/03006-20091009ARTFIG00359-l-argent-des-starsde-l-opera-.php). Par ailleurs, lors des récitals, les cachets peuvent s'élever jusqu’à 200 000 euros (même référence), sans parler des revenus provenant de la vente de disque (une activité à laquelle peu de footballeur se livrent, fort heureusement -voir cependant Olmeta et al., référence: http://www.topito.com/top-10-des-chanteurs-footballeurs). Mais cette disparité ne provient que de l'offre et la demande. Ainsi ce que l'on est en droit de trouver scandaleux n'est pas le salaire du footballeur, mais le fait que nous vivons dans une société gouvernée par la loi du marché (mais peu de commentateurs vont jusque là).
Certains des spectacles, dans un cas comme dans l'autre, proposent un concept d' « abonnés ». C'est l'occasion ici de revenir sur les propos de Dominique Bluzet, « le businessman des planches » (comme quoi, le football n'est pas seul à être associé à l'argent et au business) qui affirmait qu'il y avait plus d'abonnés dans ses théâtres qu'à l'Olympique de Marseille, en citant 18.000 abonnés (référence: http://www.leravi.org/spip.php?article441). Sauf que l'OM affiche plus de 30.000 abonnés (référence : http://www.sportune.fr/sport-business/psg-om-et-les-clubs-europeens-qui-comptent-le-plus-dabonnes-99514) et que les abonnements sont de nature différente : au football, c'est le droit d'entrée pour au moins 19 matchs, sans débourser un centime de plus. Au théâtre, l'abonnement n'inclue aucune place mais donne simplement droit à un tarif réduit qui devient intéressant dès que l'on s'y rend 4 fois par ans (référence : http://www.theatre-lacriee.com/#/pages/billetterie/tarifs-et-abonnements). En bon businessman, monsieur Bluzet a donc le sens de la formule qui est facilement retenue (l'idée qu'il y a plus d'abonnés au théâtre qu'au football est fréquemment entendue dans les milieux intellectuels marseillais -car il y en a) mais qui ne couvre aucune réalité. Les travaux de monsieur Bluzet n'ont donc aucune valeur scientifique, et nous font réaliser que finalement la culture n'est peut-être pas un milieu beaucoup plus honnête que le football, en tout cas quand en rencontre les acteurs financiers de l'un et de l'autre.


c) La tenue identitaire s'applique aux spectateurs d'un match de football comme aux auditeurs d'un opéra. Ils vous suffit de vous tenir à la sortie de l'un ou de l'autre pour le constater. Dans un cas, vous verrez maillots et écharpes aux couleurs de l'équipe. Dans l'autre, vous verrez des talons haut et des robes de soirées, des smokings, des cravates et des nœuds papillon. Dans les deux cas, ces tenues seraient hors de contexte dans la vie ordinaire. Le public revêt bien une tenue qui lui permet de s’identifier comme appartenant au même milieu, mais qui serait ridicule hors contexte.


d) Le public communie au travers de cris, applaudissements, chants. C'est particulièrement vrai au football (et peut être plus dans des stades anglais que français : je n'ai jamais entendu de reprise de « Hey Jude » au stade de la Mosson, mais c'est bien le cas à l'Emirates Stadium (référence : https://www.youtube.com/watch?v=nFwCu1lGSE8). A l'opéra, le champ se déroule plutôt sur la scène (bien que j'ai vu quelques passionnés murmurer les paroles en même temps que les artistes, et parfois à un volume suffisamment haut pour enquiquiner leurs voisins). Cependant, vous pourrez facilement vérifier que les performances vocales particulièrement remarquables sont saluées de salves d'applaudissements et de « Bravos » éructés sonorement, correspondant dans un stade au « HOOooooooo » collectif qui émane du public après une reprise de volée spectaculaire.


e) Écoutez les conversations à la sortie d'un stade ou d'un opéra, ce sont sémantiquement les mêmes. «Ils ont mieux joué que la semaine dernière » (l'orchestre ou l'équipe?), «Voilà qui me donne envie d'assister à la finale/la tasca  la semaine prochaine ». « Te souviens-tu quand nous avons vu Untel ?  »... Je ne poursuis pas tant il est trivial de réaliser que ce sont les mêmes conversations.


Ainsi donc, j'ai scientifiquement démontré qu'au moins selon la définition proposée ici, football et opéra sont rigoureusement identiques. On peut se poser la question du sens de cette similitude. Le grand sociologue canadien Raymond Berenger nous a proposé une réponse. Pour lui, tous les événements culturels ou sportifs proviennent du besoin instinctif de rassemblement qui étreint les hommes depuis la nuit des temps. Or le rassemblement d'un groupe, ou d'une caste, doit se faire autour de quelque chose. Le spectacle est le prétexte idoine à la formation d'un groupe (d'où les tenues identitaires). Les antagonismes que l'on entend entre les amateurs de football et d'opéra confirment cette théorie. En effet, les êtres humains se rassemblent aussi par antagonismes, malheureusement. Les uns se regroupent autour d'un spectacle (football ou opéra) mais tombent trop souvent dans la simplicité qui consiste à se regrouper par leur aversion commune d'un autre groupe, répondant pourtant à la même définition. Cette constatation résulte seulement d'une étude sérieuse du phénomène, mettant de coté toute partisanerie, comme cela a été fait dans cet article.


Les articles dans cette série:
- http://sulies.blogspot.fr/2015/01/de-la-musique-pre-face-b.html
- http://sulies.blogspot.fr/2015/02/les-musiciens-sont-snobs.html
- http://sulies.blogspot.fr/2015/03/de-la-musique-opera-ou-football-cest-la.html
- http://sulies.blogspot.fr/2015/04/de-la-musique-une-note-politique.html
- http://sulies.blogspot.fr/2015/05/de-la-musique-quand-les-musiciens.html



dimanche 1 février 2015

Les musiciens sont snobs

ou 
Comment la démarche scientifique démontre que la valeur des instruments de musique n'est pas jugée sur leur capacité à émettre des sons de qualité.

Par Ambroise Sulies
Du Laboratoire Philharmonique de Paris.

Je me souviens, il y a fort longtemps, dans le couloir d'une université provinciale, d'une discussion avec un grand amateur de musique. Il me maintenait avec passion que le son d'un stradivarius ne serait jamais approché par un autre instrument. Plus généralement, à ses yeux, les instruments numériques de l'époque (les synthétiseurs et autres orgues électroniques étaient alors à la mode et les foules se déplaçaient pour assister aux spectacles de Jean-Michel Jarre) ne parviendraient jamais à reproduire parfaitement les sons des instruments véritables, dont cette personne appréciait jusqu'aux subtils effets qu'engendraient les fissures des caisses de résonance et autres défauts dus à leur usure.

Cet argument me semblait totalement idiot. Les synthétiseurs d'alors avaient certes leur sonorité artificielle à part[voir note 1], mais je ne voyais pas comment on pouvait affirmer qu'un son ne pourrait jamais être analysé et reproduit artificiellement à la perfection pour un enregistrement. Cette personne confiait manifestement une nature magique à l'instrument de son cœur, et aucun argument scientifique n'aurait pu le convaincre autrement. Je n'aurai pas eu plus de mal à convaincre le membre d'une secte que son gourou était un arnaqueur. Quand la foi est en jeu, les arguments scientifiques sont impuissants.

Plus récemment, le CNRS mena cependant une expérience fort significative (voir référence 1). Dans des conditions précises de mesure, des violonistes virtuoses testèrent des violons purement sur leurs qualités musicales (tests "en aveugle", sans voir l'instrument). Et les instruments réalisés par le fameux antonio Stradivari arrivèrent derrière les instruments modernes. Voilà, les musiciens sont donc snobs, et choisissent un stradivarius comme instrument de prédilection pour des raisons qui n'ont rien à voir avec la musique! Ils le choisissent pour son prix exorbitant (on compte en million d'euros, voir référence 2) qui lui attribue automatiquement de la valeur; ou bien pour le rôle qu'ils ont joué dans l'histoire. Pour le premier argument, c'est la même chose qui fait plus apprécier à certain une Ferrari qu'une Renault Clio. Pour le deuxième argument  : c'est ce qui fait choisir à certain une 2 chevaux plutôt qu'une Ferrari (même si certains ont du mal à choisir, voir référence 3). Dans les deux cas, un choix est effectué pour des raisons peu valables, et que nous qualifieront de "snob". En tout cas pas, certainement pas sur la base d'un argument musical (encore que le ronronnement d'une Ferrari ait une douce sonorité aux oreilles de certains mélomanes qu'on peut rencontrer dans les ateliers de mécanique).

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REFERENCES:
 
[1] - http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/04/10/le-stradivarius-detrone-par-les-violons-modernes_4398681_3246.html
[2] - http://fr.wikipedia.org/wiki/Instruments_de_Stradivarius
[3] - http://2cv-legende.com/2cv-series-speciales/2cv-ferrari


NOTES:
[1] C'est vrai que les synthétiseurs avaient un son vraiment mauvais que l'on moquait déjà à cette époque, mais bon, tant pis.



Les articles dans cette série:
- http://sulies.blogspot.fr/2015/01/de-la-musique-pre-face-b.html
- http://sulies.blogspot.fr/2015/02/les-musiciens-sont-snobs.html
- http://sulies.blogspot.fr/2015/03/de-la-musique-opera-ou-football-cest-la.html
- http://sulies.blogspot.fr/2015/04/de-la-musique-une-note-politique.html
- http://sulies.blogspot.fr/2015/05/de-la-musique-quand-les-musiciens.html


mardi 27 janvier 2015

Soyons citoyens scientifiques !


Que trouve-t-on placé bien en vue au rayon "science" d'un point presse ? En avant des "Science et Vie" et autres "Ciel et Espace" ? Mais oui, bien sûr, une revue d'astrologie, sur un joli présentoir labellisé "Horoscope"


Citoyens scientifiques à l'esprit critique acéré, faite comme moi ! Retournez la revue. A l'envers, elle aura moins de chance de faire tomber dans son piège les passants naïfs. Pour les plus extrémiste d'entre vous, vous pouvez même prendre la revue "La Recherche" bien cachée, là, derrière, et le mettre à la place de celle incriminée. Je suis trop timide, je n'ai pas osé le faire. Je trouverai peut-être le courage la prochaine fois.

Bref, soyons citoyens scientifiques, luttons contre l'obscurantisme astrologique!

PS: vous avez tout à fait le droit de faire la même chose avec les livres pseudo-scientifique, écrits par des personnalités médiatiques (parfois en duo).

vendredi 16 janvier 2015

De la musique, Pré-face (B)


Par Ambroise Sulies,
du Laboratoire de Sociologie Musicale

Ils sont nombreux les illustres et les savants qui ont écrit sur la Musique, ce phénomène vibratoire dont les résonances affectent l'oreille humaine, provoquant contentement souvent, transes parfois, et dont les dissonances font crisser les dents et peuvent pousser jusqu'au malaise. La plupart des textes concernant cet art auditif auxquels j'ai eu accès dans la grande bibliothèque de notre institut souffrent cependant d'un défaut grave : ils ont été écrits par des mélomanes avertis, des hommes et des femmes offrant au sujet une oreille bienveillante, ce qui pourrait avoir biaisé leurs conclusions.
Je me propose ici de combler cette lacune. Je n'ai point d'oreille (au sens figuré s'entend) ; je n'écoute pas de musique ; je n'ai pas eu la moindre instruction musicale[1] . Je suis donc l'observateur idoine des liens complexes entre musique et société. L'ensemble de mes réflexions sur le domaine seront disponibles sur ce blog sous le libellé « De la musique ».

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NOTES:
[1] Le petit collège que je fréquentais n'ayant pas été pourvu en professeur de musique, les cours de musique obligatoire à ce moment-là de ma scolarité avaient été confiés à un antique enseignant de mathématiques pour compléter son emploi du temps. Ce vieil homme ne partageait pas l'avis de Edouard Herriot qui déclarait « La musique est une mathématique sonore, la mathématique une musique silencieuse ». Il avait donc décidé de nous enseigner plutôt les mathématiques qu'il avait apprises, encore étudiant, quelques décennies plus tôt, même si les programmes académiques officiels ne les tenaient plus en très haute estime.


Les articles dans cette série:
- http://sulies.blogspot.fr/2015/01/de-la-musique-pre-face-b.html
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- http://sulies.blogspot.fr/2015/06/de-la-musique-jasons-sur-les-clubs-de.html
- http://sulies.blogspot.fr/2015/07/de-la-musique-dansons-en-musique.html
- https://sulies.blogspot.fr/2017/12/de-la-musique-egoisme-narcissisme-et.html

mercredi 7 janvier 2015